Sunday, June 20, 2004

 

Philip Roth et la culture...

A de très rares exceptions près, nos étudiants sont d'une ignorance qui donne une idée sur l'infini. Leur éducation laisse cruellement à désirer, leur vie est un désert intellectuel. Ils arrivent ici ne sachant rien et repartent souvent dans le même état. Et ce qu'ils savent le moins faire, quand je les vois pour la première fois, c'est lire le théâtre classique. Enseigner à Athena, surtout en ces années 1990, enseigner ce qui est de loin la génération la plus bête de toute l'histoire de l'Amérique, c'est comme de se promener sur Broadway en parlant tout seul, à ceci près que, dans Manhattan, les dix-huit personnes qui vous entendraient soliloquer seraient sur le macadam, tandis que, ici, elles sont dans votre classe. Ce que ces étudiants savent tend vers zéro.

Philip Roth in La Tache 2002 édition Gallimard; Titre original: The Human Stain - ©2000 by Philip Roth
Comments:
salut, infatigable chevalier de la créativité et de la douce folie,
chantre de l'inné-narrable
champion du loup-phoque
Et-j'ai-ri de nos rires
amoureux du rêve et de l'évasion
Toi qui poètes plus haut que ton QI...

...mais où trouves-tu le temps de faire tant de choses?
Quant à moi, je trouve le concept excellent, mais tributaire de l'art de
celui qui écrit. Je me contenterai donc de te lire comme je l'ai fait
jusqu'à maintenant. Jusqu'à maintenant, je partage tes analyses sans
compter.
Dans la série: du rêve sinon la mort, il faudra quand même que l'on remette
la campagne en route, sinon elle va refroidir
nando
 
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